mardi 2 octobre 2012
TAXIS CONVENTIONNES : CONTRIBUENT-ILS À CREUSER LE TROU DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ?
Telle une vieille dame dont la peau flétrie laisse deviner quelques vestiges d’une beauté jadis éclatante, notre république conserve de beaux restes. Parmi eux, les taxis conventionnés que la Sécurité Sociale met généreusement à disposition de personnes affaiblies par la maladie. Intention louable, elle est maintenue en dépit de la panoplie de déficits qui gangrènent notre système de santé. Car ces taxis ont pour tâche d’assurer le transport de ceux qui partent de leur domicile vers des institutions susceptibles de soigner leur mal. Transport prévu dans un maximum de confort et en respectant les précautions qui se doivent. De cette initiative, en théorie sans faille, on ne peut que se féliciter !
Mais quid de la pratique ? C’est une autre paire de manches ! Car, un oubli fatal s’est glissé dans cette organisation a priori impeccable : elle laisse la porte ouverte à cette tentation qu’est l’appât du gain. Elle s’ouvre grand aux chauffeurs de ces véhicules homologués à en juger d’après leurs tarifs qui varient en général du simple au double par rapport aux taxis « normaux », ceux qui sont réservés à tout le monde. Pour arriver à une telle variation nos conducteurs ou, du moins bon nombre d’entre eux, n’hésitent pas à emprunter le chemin des écoliers, à favoriser les détours, à caresser les zigzags. Sans se soucier que ces voies sinueuses rallongent aussi le temps d’attente de ces êtres fragilisés, rongés par un mal. Victimes innocentes, on les imagine au pied de leurs demeures, exposés à la pluie, aux vents ou encore sous un soleil accablant en train de guetter avec impatience et lassitude l’apparition du véhicule mirifique. Au retour, c’est aussi l’attente, certes à l’abri mais dans l’inconfort coutumier aux halls d’entrés dans les hôpitaux. Résignés et obéissants, ces malades, bénéficiaires d’un voiturage gratuit, commencent par faire la queue debout au guichet du personnel s’appropriant la charge d’appeler pour eux un taxi. Intermise à titre de bienveillance, dégagerait-elle un parfum de connivence entre des appelants et des appelés ? Car rien n’interdisait à ces patients de décrocher leur téléphone mobile pour contacter directement les mêmes services … en position assise.
Pour avoir le cœur net j’ai soumis à l’épreuve mes soupçons. Le résultat est, pour ainsi dire, d’une précision mathématique : le coût d’un taxi conventionné, commandé par téléphone au dernier moment s’élève à environ 30€ pour un trajet entre la station Gentilly du RER B et la rue d’Ulm dans le Ve arrondissement de Paris, effectué aux jours et aux heures ouvrables (tarif A). Pour le même trajet, effectué dans les conditions identiques, le prix d’un taxi « normal » s’élève à environ 15 € ! Cet exemple qui porte sur une petite distance permet néanmoins d’imaginer les bénéfices réalisés sur les parcours plus longs.
Pour aller encore plus loin dans mon enquête j’ai payé un taxi conventionné afin de garder la fiche destinée au remboursement par la Sécurité Sociale. Témoignage éloquent s’il en est : « montant » (pour le trajet cité) 29€60 ; « lieu départ » illisible ; « heure de départ » aucune indication ; heure d’arrivée 14h/5.
Les services concernés de la Sécurité Sociales ferment-elles les yeux sur ces flous bien calculés ?
Voici qui invite à la réflexion sinon à la vigilance …
mardi 3 avril 2012
INSTITUT CURIE HOPITAL : « AUBERGE CURIE » À L’OCCASION ?
Quelle ne fut ma surprise l’autre jour en pénétrant au service « Oncologie adulte - soins intensifs » situé au premier étage de l’Institut Curie ! Service réservé aux patients fragilisés par la maladie, fatigués, immunodéprimés surtout De ce fait, susceptibles d’attraper n’importe quel virus, n’importe quelle bactérie ou autre saleté. Des mesures sévères d’hygiène y sont de mise. On interdit même d’apporter des fleurs. Non sans raison.
A la place des visions habituelles qui vous affligent, que vous suivez du regard le cœur serré, je devais découvrir une scène insolite qui évoqua à mon esprit l’une de ces ambiances dont Federico Fellini avait le secret ! Les trois petits salons sur lesquels s’ouvre le couloir qui abrite le service en question et qui permettent aux malades de rompre la monotonie de leurs chambres respectives ou de recevoir un familier furent envahis par une bonne trentaine de personnes. Un groupe aussi cohérent que prévoyant à en juger d’après la quantité de victuailles disposées sur les tables basses. Dans leur organisation une seule faille : des chaises pliantes ! L’espace n’étant pas prévu pour des groupes aussi importants, ceux qui ne trouvaient ni siège ni place disponible se sont répandus dans le long couloir qui donne l’accès aux chambres. Répandus en maintenant un fond sonore comparable à celui des auberges, bistros ou restos ! Quid des malades qui cherchaient un réconfort dans le sommeil ? Quid du personnel spécialisé pour qui c’est un lieu de passage permanent ? Quid des brancardiers qui poussent ici des fauteuils et des lits roulants ? Ces questions auraient-elles effleuré l’esprit de nos visiteurs ?
Vers 13h., alors que j’entrai dans ledit service, ils s’affairaient, assis ou debout, mais tous avec le même empressement autour de leurs ripailles. Après tout on est « à l’heure de table », se serait dit dans un accès d’indulgence le visiteur surpris. Loin de se douter qu’il n’était pas au bout de ses surprises et que cette dégustation allait se prolonger au fil des heures pour atteindre l’heure du dîner….
N’étant pas du genre à supporter des abus et encore moins la chienlit, étant par ailleurs du genre qui ne recule devant aucune protestation, je me mis vers 16 heures à faire le siège du bureau réservé à «Monsieur Hygiène » ou, si vous préférez, « Cadre de Santé » en le langage administratif. Au bout d’une bonne heure j’eus la chance de me trouver face à lui. Chance bien méritée que j’ai saisie d’autant plus ardemment pour l’assaillir de questions, pour lui faire comprendre que je cherchais à comprendre…
- Par une journée aussi belle, aussi chaude, le jardin de l’Institut Curie est si agréable, il est jalonné en outre de jolies tables ! Pour quelle raison ces gens restaient-ils entassés dans l’espace exigu d’un service médical ?
Mon interlocuteur sombra dans le mutisme dès cette première question, me lança juste un regard torve .
- L’étalage des bouffes pendant des heures n’est-il pas malvenu dans ce lieu particulièrement protégé ? Une pépinière de microbes …
Même silence mais l’œil un peu plus torve. Point découragée, je poursuivais crescendo.
- Pourquoi tolérez vous cette situation depuis des heures ? Pourquoi ne les avez-vous pas éconduits ou, du moins, orientés vers le jardin ?
Nouveau silence…
- Comment ne pas réagir au festin et au vacarme de toute une tribu dans un cadre hospitalier?
La langue de « Monsieur Hygiène » se délia soudain :
- Ce n’est pas une tribu, Madame, c’est une famille, me rétorqua-t-il sur un ton réprobateur et aux accusations sous-jacentes .
Le racisme ! Béni soit-il ! Voici qu’il lui ouvrait une porte de sortie à cette situation pour le moins embarrassante. Une porte que je refermai aussitôt à l’aide de mes connaissances toutes basiques en matière d’ethnologie :
- Des vastes familles ne sont elles pas à l’origine des tribus ?
Ma question le plongeant à nouveau dans le mutisme je revins à la charge en l’invitant d’aller constater par lui-même l’étalage des ripailles.
Impassible, mon interlocuteur, vissé sur sa chaise, proféra juste en guise de conclusion :
- Cette situation ne se répétera pas demain !
En attendant elle se prolongeait la veille…
L’Institut Curie aurait-il amorcé cette pente douce sur laquelle glisse, je le crains, lentement mais inexorablement, notre pays pour plonger dans les abîmes d’une dégradation générale ?
A la place des visions habituelles qui vous affligent, que vous suivez du regard le cœur serré, je devais découvrir une scène insolite qui évoqua à mon esprit l’une de ces ambiances dont Federico Fellini avait le secret ! Les trois petits salons sur lesquels s’ouvre le couloir qui abrite le service en question et qui permettent aux malades de rompre la monotonie de leurs chambres respectives ou de recevoir un familier furent envahis par une bonne trentaine de personnes. Un groupe aussi cohérent que prévoyant à en juger d’après la quantité de victuailles disposées sur les tables basses. Dans leur organisation une seule faille : des chaises pliantes ! L’espace n’étant pas prévu pour des groupes aussi importants, ceux qui ne trouvaient ni siège ni place disponible se sont répandus dans le long couloir qui donne l’accès aux chambres. Répandus en maintenant un fond sonore comparable à celui des auberges, bistros ou restos ! Quid des malades qui cherchaient un réconfort dans le sommeil ? Quid du personnel spécialisé pour qui c’est un lieu de passage permanent ? Quid des brancardiers qui poussent ici des fauteuils et des lits roulants ? Ces questions auraient-elles effleuré l’esprit de nos visiteurs ?
Vers 13h., alors que j’entrai dans ledit service, ils s’affairaient, assis ou debout, mais tous avec le même empressement autour de leurs ripailles. Après tout on est « à l’heure de table », se serait dit dans un accès d’indulgence le visiteur surpris. Loin de se douter qu’il n’était pas au bout de ses surprises et que cette dégustation allait se prolonger au fil des heures pour atteindre l’heure du dîner….
N’étant pas du genre à supporter des abus et encore moins la chienlit, étant par ailleurs du genre qui ne recule devant aucune protestation, je me mis vers 16 heures à faire le siège du bureau réservé à «Monsieur Hygiène » ou, si vous préférez, « Cadre de Santé » en le langage administratif. Au bout d’une bonne heure j’eus la chance de me trouver face à lui. Chance bien méritée que j’ai saisie d’autant plus ardemment pour l’assaillir de questions, pour lui faire comprendre que je cherchais à comprendre…
- Par une journée aussi belle, aussi chaude, le jardin de l’Institut Curie est si agréable, il est jalonné en outre de jolies tables ! Pour quelle raison ces gens restaient-ils entassés dans l’espace exigu d’un service médical ?
Mon interlocuteur sombra dans le mutisme dès cette première question, me lança juste un regard torve .
- L’étalage des bouffes pendant des heures n’est-il pas malvenu dans ce lieu particulièrement protégé ? Une pépinière de microbes …
Même silence mais l’œil un peu plus torve. Point découragée, je poursuivais crescendo.
- Pourquoi tolérez vous cette situation depuis des heures ? Pourquoi ne les avez-vous pas éconduits ou, du moins, orientés vers le jardin ?
Nouveau silence…
- Comment ne pas réagir au festin et au vacarme de toute une tribu dans un cadre hospitalier?
La langue de « Monsieur Hygiène » se délia soudain :
- Ce n’est pas une tribu, Madame, c’est une famille, me rétorqua-t-il sur un ton réprobateur et aux accusations sous-jacentes .
Le racisme ! Béni soit-il ! Voici qu’il lui ouvrait une porte de sortie à cette situation pour le moins embarrassante. Une porte que je refermai aussitôt à l’aide de mes connaissances toutes basiques en matière d’ethnologie :
- Des vastes familles ne sont elles pas à l’origine des tribus ?
Ma question le plongeant à nouveau dans le mutisme je revins à la charge en l’invitant d’aller constater par lui-même l’étalage des ripailles.
Impassible, mon interlocuteur, vissé sur sa chaise, proféra juste en guise de conclusion :
- Cette situation ne se répétera pas demain !
En attendant elle se prolongeait la veille…
L’Institut Curie aurait-il amorcé cette pente douce sur laquelle glisse, je le crains, lentement mais inexorablement, notre pays pour plonger dans les abîmes d’une dégradation générale ?
NICOLAS SARKOZY : MANQUE D’AUTORITÉ OU COUP DE BLUFF ?
Jouant le tout pour le tout j’avais attiré l’attention du Président de la République sur le calamiteux dossier relatif à la Vallée des Merveilles, l’un des joyaux de notre patrimoine (cf. note précédente : Frédéric Mitterrand : sabote-t-il notre précieux patrimoine ?). La situation qu’il répercute ne fait honneur ni à la recherche archéologique ni à notre République en général. La réponse ne s’est pas fait attendre, par le biais de son Chef de Cabinet, le Président m’avait annoncé que « connaissances prises de mes préoccupations » le dossier a été transmis au Ministre de la Culture. Transmis pour enquête.
Frédéric Mitterrand, le zélé Ministre de la Culture, et désormais fidèle parmi les fidèles, s’exécuta aussitôt, me promit des résultats rapides de l’enquête demandée (cf. note précédente). Voici déjà plus de deux ans que sa promesse plane sans se concrétiser…
Dans ces conditions ont est amené à se demander à qui obéit notre érudit Ministre ? Au Président de la République ou à des forces occultes dont le pouvoir impalpable est néanmoins indéniable ?
Une seule chose me parait certaine : ces pouvoirs n’ont pas intérêt que la chape de plomb qui recouvre solidement un état de choses regrettable et honteux à plus d’un titre soit dissipée.
Frédéric Mitterrand, le zélé Ministre de la Culture, et désormais fidèle parmi les fidèles, s’exécuta aussitôt, me promit des résultats rapides de l’enquête demandée (cf. note précédente). Voici déjà plus de deux ans que sa promesse plane sans se concrétiser…
Dans ces conditions ont est amené à se demander à qui obéit notre érudit Ministre ? Au Président de la République ou à des forces occultes dont le pouvoir impalpable est néanmoins indéniable ?
Une seule chose me parait certaine : ces pouvoirs n’ont pas intérêt que la chape de plomb qui recouvre solidement un état de choses regrettable et honteux à plus d’un titre soit dissipée.
lundi 2 janvier 2012
Pérégrinations d'Emilia Masson à travers les cimes et les abîmes du Mont Bego
DOCUMENTAIRE :
Réalisé par Gilbert Bianchi, ce film (60 minutes), présente la synthèse des recherches d’Emilia Masson et permet de suivre leur évolution pas à pas. Les découvertes qui en découlent éclairent d’un jour nouveau le site protohistorique du Mont Bego dont l’organisation obéit à un concept rigoureux où les gravures ne sont que l’une des composantes. Des aménagements insoupçonnés comme des vestiges archéologiques insolites sont parfaitement mis en évidence grâce au talent de Gilbert Bianchi.
Le film met également en valeur les attraits du travail sur le terrain dans cette région.
Au détour de ce documentaire le spectateur découvrira des entraves auxquelles se heurte une recherche qui, en aboutissant à des résultats importants sans bénéficier de subvention aucune, est devenue « politiquement incorrecte » : elle invite à la comparaison avec les recherches officielles menées depuis des décennies sur ce site non sans croquer à belles dents l’argent du contribuable. Est-ce pour cette raison que les autorités de la région s’obstinent à l’ignorer sinon en déployant leurs efforts pour l’étouffer ?
La première projection publique a eu lieu à Tende le samedi, 5 juillet 2010. La seconde aura lieu à La Brigue le samedi, 2 août à 21 heures puis en décembre à Menton ou encore à l'étranger
Le DVD du documentaire est actuellement disponible. Les commandes sont à adresser à l’association A la recherche de notre passé, 7, rue Victor Hugo 76980 Veules les Roses , avec un chèque de 15 €.
http://www.youtube.com/watch?v=mBWe4a4N1
Réalisé par Gilbert Bianchi, ce film (60 minutes), présente la synthèse des recherches d’Emilia Masson et permet de suivre leur évolution pas à pas. Les découvertes qui en découlent éclairent d’un jour nouveau le site protohistorique du Mont Bego dont l’organisation obéit à un concept rigoureux où les gravures ne sont que l’une des composantes. Des aménagements insoupçonnés comme des vestiges archéologiques insolites sont parfaitement mis en évidence grâce au talent de Gilbert Bianchi.
Le film met également en valeur les attraits du travail sur le terrain dans cette région.
Au détour de ce documentaire le spectateur découvrira des entraves auxquelles se heurte une recherche qui, en aboutissant à des résultats importants sans bénéficier de subvention aucune, est devenue « politiquement incorrecte » : elle invite à la comparaison avec les recherches officielles menées depuis des décennies sur ce site non sans croquer à belles dents l’argent du contribuable. Est-ce pour cette raison que les autorités de la région s’obstinent à l’ignorer sinon en déployant leurs efforts pour l’étouffer ?
La première projection publique a eu lieu à Tende le samedi, 5 juillet 2010. La seconde aura lieu à La Brigue le samedi, 2 août à 21 heures puis en décembre à Menton ou encore à l'étranger
Le DVD du documentaire est actuellement disponible. Les commandes sont à adresser à l’association A la recherche de notre passé, 7, rue Victor Hugo 76980 Veules les Roses , avec un chèque de 15 €.
http://www.youtube.com/watch?v=mBWe4a4N1
dimanche 1 janvier 2012
FREDERIC MITTERRAND : SABOTE-T-IL NOTRE PATRIMOINE?
Sensibilité et érudition sont les deux mamelles de l’actuel ministre de la culture. Les deux sont mises en valeur par son mode d’expression, c’est encore une belle corde à son arc. Qu’il s’exprime oralement où par écrit, qu’il énonce des propos spontanés ou des déclarations sur commande c’est toujours avec le même brio. Et, si le besoin se fait sentir, des notes de sincérité et d’émotion viennent émailler ses beaux discours qui vous atteignent au plus profond de vous-même, qui font pleurer dans les chaumières. L’éloge funèbre de Babu qu’il a prononcé quelque peu hâtivement à la station Crimée, ce « héros du métro » qui « représente ce qu’il y a de plus beau dans la culture indienne, le partage, l’attention aux autres » en est la dernière illustration.
A l’occasion des journées du patrimoine, notre Fred national a rendu un éloge vibrant aux trésors anciens, fait part de son attachement profond à toutes ces antiquités de notre pays. Loin d’être née de la dernière pluie je suis tombée dans le panneau ! Sa voix émue et émouvante, quelle source d’encouragement ! Tel un preux chevalier ce cher ministre brandira son glaive pour protéger notre patrimoine, engagera un combat sans merci contre les actes de vandalisme dont il est victime, me disais-je avec conviction alors que ses douces paroles résonnaient dans mes oreilles. Jolie preuve qu’elles font de l’effet ! Mais que reste-t-il derrière ? Rien ou peu de choses…
Pourquoi un tel jugement dont je ne suis pas sans mesurer la gravité ? En voici les raisons, souvent invraisemblables mais véridiques, croyez le moi. Ce sera alors à votre tour de m’approuver ou de me désapprouver…
En cause, un joyau de notre patrimoine, le site protohistorique du mont Bego dans Alpes Maritimes où s’est installée une situation absurde qui me désespère comme d’ailleurs tant d’autres. Depuis des décennies, ce site est victime d’un mandarin qui l’a solidement associé à ses champs gardés et grâce à lui croque à belles dents l’argent du contribuable. Quant aux fouilles, il les dirige de loin, de très loin (voir à ce titre la note sur ce blog du 24 août 2011, « Chute mortelle d’une archéologue-stagiaire… »). Qu’importe la vraie dimension de ce trésor qui recèle nos racines ! Ce qui a échappé à l’œil du mandarin ou, plutôt, aux regards de son équipe en général dépourvue et du guide et d’expérience doit demeurer inexistant. Pour y arriver, notre homme qui n’hésite pas à déclarer publiquement qu’il peut tout se permettre car étant « au-dessus des lois » (note sur ce blog du 8 novembre 2007, « Quand la justice… »), déploie son influence auprès des instances archéologiques du Ministère de la Culture, des personnages importants ou encore des éditeurs (note sur ce blog du 2 décembre 2011 « Archéologia/Editions Faton… ») pour réduire à néant des découvertes remarquables réalisées dans la Vallée des Merveilles. Il n’hésite pas à s’attaquer à des experts qui ont poussé l’audace ou le toupet jusqu’à certifier l’authenticité des dites découvertes ! Est-ce dans le même but que des peintures et des gravures avaient été effacées dans la faille grotte qui devait abriter le sanctuaire central des Merveilles ? Toujours est-il que les responsables de notre patrimoine couvrent allègrement ces vandalismes qualifiés à l’étranger du « talibanisme à la française » ! Que la procédure judiciaire relative à ces dégâts est gardée sous le coude !
En février 2009 j’ai tenté le tout pour le tout en envoyant au Président de la République un dossier dûment constitué, témoignage, me sembla-t-il, inébranlable de ces abus et anomalies qui pénalisaient aussi bien le site que des chercheurs zélés et courageux. La réaction fut rapide est paraissait constructive : le Chef de Cabinet du Président m’annonçait que « connaissances prises de mes préoccupations » le dossier a été transmis au Ministre de la Culture.
Le grand Fred, aussitôt nommé, j’attirai son attention sur mon dossier. Réponse quasi immédiate le 5 février 2010 de son Chef de Cabinet : le ministre « a pris connaissance avec attention de ma correspondance », le dossier est soumis à « l’examen attentif de M. Philippe Bélaval, directeur général des patrimoines qui ne manquera pas de me tenir informée de la suite réservée à ma requête ».
Quelle en fut la suite ? Essayez de deviner ! D’emblée je dis bravo à ceux qui s’exclameront en soupirant qu’il n’y en avait… La lettre de « relance » que j’ai adressée à notre gentil Fredo le 11 janvier 2011 attend toujours la réponse. Après les promesses, le voici noyé dans le silence, dans l’impolitesse.
Quelle illustration de son dévouement affiché à notre patrimoine.
Sans me décourager, le 16 juillet 2011, j’ai porté à la connaissance du Défenseur des Droits ces faits qui me paraissent représentatifs d’une république bananière. Réponse le 11 septembre dernier : une lueur d’espoir ? « Sensibles à mes préoccupations » ils ont attiré l’attention des services concernés du Ministère de la Culture, « ne manqueront pas de me tenir informée des suites… ». Aucune information jusqu’à ce jour .
Au sein de toutes ces promesses une sera en tout cas tenue : la mienne. De cette affaire rocambolesque je ne manquerai pas de vous tenir informés.
A l’occasion des journées du patrimoine, notre Fred national a rendu un éloge vibrant aux trésors anciens, fait part de son attachement profond à toutes ces antiquités de notre pays. Loin d’être née de la dernière pluie je suis tombée dans le panneau ! Sa voix émue et émouvante, quelle source d’encouragement ! Tel un preux chevalier ce cher ministre brandira son glaive pour protéger notre patrimoine, engagera un combat sans merci contre les actes de vandalisme dont il est victime, me disais-je avec conviction alors que ses douces paroles résonnaient dans mes oreilles. Jolie preuve qu’elles font de l’effet ! Mais que reste-t-il derrière ? Rien ou peu de choses…
Pourquoi un tel jugement dont je ne suis pas sans mesurer la gravité ? En voici les raisons, souvent invraisemblables mais véridiques, croyez le moi. Ce sera alors à votre tour de m’approuver ou de me désapprouver…
En cause, un joyau de notre patrimoine, le site protohistorique du mont Bego dans Alpes Maritimes où s’est installée une situation absurde qui me désespère comme d’ailleurs tant d’autres. Depuis des décennies, ce site est victime d’un mandarin qui l’a solidement associé à ses champs gardés et grâce à lui croque à belles dents l’argent du contribuable. Quant aux fouilles, il les dirige de loin, de très loin (voir à ce titre la note sur ce blog du 24 août 2011, « Chute mortelle d’une archéologue-stagiaire… »). Qu’importe la vraie dimension de ce trésor qui recèle nos racines ! Ce qui a échappé à l’œil du mandarin ou, plutôt, aux regards de son équipe en général dépourvue et du guide et d’expérience doit demeurer inexistant. Pour y arriver, notre homme qui n’hésite pas à déclarer publiquement qu’il peut tout se permettre car étant « au-dessus des lois » (note sur ce blog du 8 novembre 2007, « Quand la justice… »), déploie son influence auprès des instances archéologiques du Ministère de la Culture, des personnages importants ou encore des éditeurs (note sur ce blog du 2 décembre 2011 « Archéologia/Editions Faton… ») pour réduire à néant des découvertes remarquables réalisées dans la Vallée des Merveilles. Il n’hésite pas à s’attaquer à des experts qui ont poussé l’audace ou le toupet jusqu’à certifier l’authenticité des dites découvertes ! Est-ce dans le même but que des peintures et des gravures avaient été effacées dans la faille grotte qui devait abriter le sanctuaire central des Merveilles ? Toujours est-il que les responsables de notre patrimoine couvrent allègrement ces vandalismes qualifiés à l’étranger du « talibanisme à la française » ! Que la procédure judiciaire relative à ces dégâts est gardée sous le coude !
En février 2009 j’ai tenté le tout pour le tout en envoyant au Président de la République un dossier dûment constitué, témoignage, me sembla-t-il, inébranlable de ces abus et anomalies qui pénalisaient aussi bien le site que des chercheurs zélés et courageux. La réaction fut rapide est paraissait constructive : le Chef de Cabinet du Président m’annonçait que « connaissances prises de mes préoccupations » le dossier a été transmis au Ministre de la Culture.
Le grand Fred, aussitôt nommé, j’attirai son attention sur mon dossier. Réponse quasi immédiate le 5 février 2010 de son Chef de Cabinet : le ministre « a pris connaissance avec attention de ma correspondance », le dossier est soumis à « l’examen attentif de M. Philippe Bélaval, directeur général des patrimoines qui ne manquera pas de me tenir informée de la suite réservée à ma requête ».
Quelle en fut la suite ? Essayez de deviner ! D’emblée je dis bravo à ceux qui s’exclameront en soupirant qu’il n’y en avait… La lettre de « relance » que j’ai adressée à notre gentil Fredo le 11 janvier 2011 attend toujours la réponse. Après les promesses, le voici noyé dans le silence, dans l’impolitesse.
Quelle illustration de son dévouement affiché à notre patrimoine.
Sans me décourager, le 16 juillet 2011, j’ai porté à la connaissance du Défenseur des Droits ces faits qui me paraissent représentatifs d’une république bananière. Réponse le 11 septembre dernier : une lueur d’espoir ? « Sensibles à mes préoccupations » ils ont attiré l’attention des services concernés du Ministère de la Culture, « ne manqueront pas de me tenir informée des suites… ». Aucune information jusqu’à ce jour .
Au sein de toutes ces promesses une sera en tout cas tenue : la mienne. De cette affaire rocambolesque je ne manquerai pas de vous tenir informés.
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