La saison estivale de 2016 n’a rien à
envier à celles de 2014 et de 2015 ! Comme je l’avais prévu (voir note
précédente) ce fut plutôt le contraire ! La circulation encore plus dense
se déroulait à la faveur d’un désordre croissant. Jour après jour les habitants
veulais enduraient cette pagaille aux nuisances multiples qui empoisonnait leur
quotidien au propre et au figuré. Leur mécontentement s’intensifiait au rythme
de la circulation, se transformait en colère qui risque de déboucher en
révolte. Car,is en otage par ces touristes d’un jour dont les voitures usurpent
indifféremment des places autorisées comme celles interdites, les veulais dont les maisons ne possèdent le garage hésitent à bouger : l’emplacement occupé par leur voiture sera pris
d’assaut. Se garer en revenant le plus près de leur maison fera d’eux les
cibles idéales pour les contraventions car facilement accessibles ! Les admirateurs de la plage de Veules, étrangers pour une bonne part, échappent à ce genre
d’amendes : elles ne franchissent pas les frontières !
Au sein de cette situation qui touche
à l’absurde les camping cars introduisent une note dangereusement tragique.
Aucune interdiction ni même restriction n’étant prévue pour ces mastodontes,
ils s’aventurent sans hésitation dans les ruelles du vieux village afin de se
garer le plus près de la plage. S’enlisent parfois dans des voies sinueuses et
pour eux sans issue. Une marche arrière s’impose alors, souvent périlleuse pour
les piétons et surtout pour les enfants sans parler de voitures, correctement
stationnées, qu’ils ne manquent pas d’accrocher lors de ces délicates
manœuvres en arrière ! Faudra-t-il attendre qu’un accident grave se produise
pour faire sortir les responsables
municipaux de leur torpeur ? Peu scrupuleux, ces camping caristes
n’hésitent pas à se coller contre les fenêtres d’une résidence, bouchent ainsi
la vue à leurs occupants ou, plutôt, offrent une vue imprenable sur la tôle de
leurs cabanes ambulantes.
« Le
maire exerce la police de la circulation sur les routes nationales,
départementales et sur les voies de communication a l’intérieur des
agglomérations… » précise l’article R 2213-1 du Code Général des
Collectivités Territoriales. « Les dispositions du Code de la route ne
font pas, non plus, obstacle au droit conféré aux maires par les lois et
règlements, de prescrire, dans la limite de leurs pouvoirs, des mesures plus
rigoureuses, dès lors que la sécurité routière ou l'ordre public
l'exigent… » (Article 411-8).
Le Maire de Veules les Roses ignore-t-il les pouvoirs qui lui sont accordés et
lui donnent les mains libres d’agir pour mettre fin à ce chaos de plus en plus
chaotique ? Ou bien les ignore-t-il délibérèment au mépris de son village
et de ses administrés dont les lourds impôts contribuent grandement aux
finances de la commune?
Plus
grave ! Ces pouvoirs procurent-ils la carte blanche à des abus ? L’expérience vécue par une soirée du
mois d’août me mène à envisager cette hypothèse ! Alors qu’assise au bar
de la plage j’admirais le soleil couchant le brusque vrombissement d’un moteur
perturba cette ambiance vespérale, sereine et paisible. Une méhari blanche
fonçait à toute allure vers le front de mer, zone par définition interdite aux
voitures, pour s’arrêter à l’endroit même où la Veules se jette dans la mer.
Abandonnant le véhicule, son conducteur proposa une promenade sur la plage à ses passagers. Pendant un long
moment la méhari superposait ses contours à l’astre en train de plonger dans les vagues. Révoltée, j’apostrophai le conducteur irrespectueux. Loin de me douter que je donnais la leçon de bonne conduite à un conseiller municipal ! Sans la moindre gêne, le conseiller en question, nommé Jean-Claude Maréchal, m’envoya promener avec arrogance. Façon de me signifier sans doute qu’il se
considérait au dessus des lois…
Quid de Monsieur le Maire ? S’il n’use pas de ses pouvoirs pour faire
régner l’ordre qui s’impose, il n’hésite pas en revanche à abuser de ses
privilèges d’assermenté pour cautionner des accusations mensongères formulées à l’encontre de certains de ses administrés !
Situation
étrange s’il en est qui fait gronder dans les chaumières de Veules les Roses et
des alentours. Une population qui se sent laissée pour compte et dont la col!re est en train d'exploser.