Profiter du malheur des autres
est une pulsion qui jaillit chez la plupart des êtres. Elle prend même un
caractère virulent face aux difficultés d’un ennemi soit encore d’un
concurrent. Et comme toutes les passions, cette propension à grappiller des
bénéfices sur le dos de ceux qui se noient dans une situation trouble frise
l’aveuglement.
Lors de la récente grève d’Air
France la compagnie EASY JET a illustré magistralement cet état de choses en
libérant chaque jour un peu plus ses prix « cassés ». Plus la grève
de son concurrent se prolongeait plus ses tarifs grimpaient. Une montée qui se
manifestait tout particulièrement dans le cas des directions les plus
convoitées. Celles où on devait se rendre à tout prix ! Coûte que
coûte ! Ainsi par exemple un aller simple Paris-Nice atteignait la somme
de 223 €, tarif qui « rivalise » avec des allers-retours dans
plusieurs capitales européennes ! Ceci chez les compagnies qui ne se
revendiquent pas comme des
« low cost » !
Voici comment, espace d’une grève
de son concurrent, Easy Jet revêtit le caractère d’un Luxury Jet. Mais qu’on ne
se trompe pas : le luxe se limitait aux tarifs uniquement, pour le reste
les pratiques d’un « low cost » étaient scrupuleusement
observées ! Un seul petit sac admis comme bagage à main, lors du vol boissons et nourritures servies …
contre espèces sonnantes et trébuchantes…
Bel exemple à quel point l’appât
d’un gain immédiat fait perdre la clairvoyance élémentaire. Des passagers ainsi
abusés resteront-ils fidèles à
Easy Jet mêmerevenue aux tarifs « cassés » ?