jeudi 29 juillet 2010

VEULES-LES-ROSES :entre réalité médiatique et réalité tout court

Tout porte à croire que le pittoresque village sur la côte d’Albâtre emboîte le pas aux tendances qui se généralisent dans notre pays. Celles qui aspirent à des présentations publiques, voire médiatiques, où tout est lisse, idyllique même, bref où tout va pour le mieux dans les meilleurs des mondes. Façade reluisante, s’il en est, pas toujours en harmonie avec des réalités existantes.
Des grains de sable viennent parfois s’immiscer dans cet état de choses bien huilé. Tel fut le cas le 16 juillet dernier où un article dans France Soir sous la plume de Marie Marvier mettait en cause les eaux troubles de Veules-les-Roses. Celles de la mer comme celles de son fleuve, le petit de France, la Veules. Justifiée ou pas, cette mise en cause a néanmoins suscité des réactions qui sont souvent positives en tant que détonatrices des situations latentes ou encore des vérités enfouies. De la réalité tout court..

Le maire de Veules, M. Jean-Claude Claire, fut premier à réagir à l’article jugé insidieux. « Indigné, frappé comme « d’une bombe dans le cœur » (Les Informations dieppoises, 23-26 juillet 2010). Tel un preux chevalier, il se mit à défendre dans les médias la propreté de son village. Normal dirait-on, il ne vit que pour son village, son bien-être, sa propreté, à tout moment il reste à son service…
Il est à craindre toutefois que les propos élogieux et purificateurs du maire ne rejoignent pas sur toute la ligne les réalités veulaises. Les eaux, souvent troubles (à l’œil nu) de la mer viennent balayer une plage que les saletés de tous ordres rendent parfois répugnante. Les amateurs de cette plage ont beau protester, ils n’ont pas droit à la parole …publique. Ces derniers mois, la plage de Veules à connu un cas extrême : le cadavre d’un sanglier qui gît depuis le mois de mai dernier au pied de la falaise toute proche des baigneurs et leur envoie, au gré de la température ou de sa décomposition, des relents que l’on imagine (cf . photos 1 et 2). Lors des grandes marées, la mer vient « doucher» notre carcasse qui répand ses entrailles sur les galets: elle lui absorbe des bactéries lesquelles sont inévitablement recyclées chez les baigneurs.
En ce dimanche du 25 juillet, les visiteurs-baigneurs étaient nombreux à Veules. Excédée par cette présence devenue immuable, encouragée par des déclarations vibrantes du Maire dans les médias, je décidai de lui lancer un SOS. En guise du SOS, ce fut plutôt un crime de lèse majesté ! Quelle audace de jouer aux troubles fêtes dominicales pour une histoire de sanglier en putréfaction avancée qui pollue la plage, me fit comprendre l’épouse du maire qui succéda au téléphone à son époux ! Pour cela il faut contacter la mairie aux heures ouvrables, assena-t-elle d’une voix glaciale.
Comment ne pas apprécier le dévouement conjugal de madame Claire ? Comment ne pas admirer son esprit protecteur, combien nécessaire, face à cette sale bête dont la carcasse ne manque pas d’intoxiquer ?
On peut toutefois se demander si une personne venant de la presse, n’ aurait pas connu un accueil plus compréhensif.…
Quid des eaux de la Veules ? Comme ma maison longe le petit fleuve, elle offre un poste d’observation par excellence. Aussi, ai-je signalé au maire, il y a déjà un bon moment, que certains riverains confondaient la Veules avec leurs poubelles. En rétorquant à la journaliste de France Soir que « toutes les habitations sont reliées au réseau d ‘assainissement » (Le Courrier cauchois 23 juillet 2010) le maire dit la vérité. Mais en passant sous silence que la Veules continue à servir de dépotoir pour certaines d’entre elles, ne fait-il pas ce qui est susceptible d’être qualifié de « mensonge par omission » ?
Reste une autre catégorie de saleté, non moins redoutable. Celle provenant des déjections canines. Lors d’un conseil municipal au printemps dernier j’ai pu me rendre compte qu’elles irritaient plus d’un Veulais. Les habitants de Veules de même que ses visiteurs, sont en effet obligés de slalomer de plus en plus entre ces crottes qui tapissent les trottoirs étroits de Veules alors que sur le front de mer les bambins y pataugent inévitablement, cf. photos 3,4 et 5. Aussi, me suis-je permis - le conseil une fois levé – de proposer quelques suggestions. Mettre un maximum d’affiches rappelant la législation relative aux chiens. Essayer d’acquérir un de ces appareils nommés « motocrottes », actuellement en vente à bas prix à Paris afin d’assurer la propreté du village. Mes suggestions comme les protestations de Veulais semblent laisser de marbre la municipalité. Aucune affiche rappelant à l’ordre les propriétaires désinvoltes des quadrupèdes ne figure dans les rues de Veules, aucun nettoyage, manuel ou mécanique. Un manque de mesures et de contrôle qui ne fait qu’encourager une nonchalance croissante.
A côté des crottes, certains trottoirs sont obstrués par des motos. Signalés de longue date au maire, ces abus se perpétuent . Si seulement de cette association sur les troittoirs veulais entre les motos et les crottes pouvait résulter un appareil combien précieux, nommé « motocrotte » !


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