lundi 17 octobre 2011

TÉLÉRAMA – Henry de LUMLEY : une même censure ?

Les billets publiés sur mon blog sont aussitôt répercutés par les soins de GOOGLE sous le nom de l’institution ou de la personne qui y sont visées. Ma dernière note consacrée à Télérama et sa « liberté de presse » a été branchée au bout de 50 minutes sur Télérama. Or, 24 heures plus tard une main invisible a balayé le renvoi à ma note. Une même main invisible semble-t-elle œuvrer pour Henry de Lumley ? Mon billet sur la chute mortelle de l’une de ses stagiaires dans la vallée des Merveilles, répercuté sous le nom de l’intéressé a disparu, lui aussi. Certes pas avec la même rapidité, question délai Télérama battrait le record. Absolu peut être ?
Voici qui offre un nouvel exemple de cette liberté tant louée par la République et qui commencerait à gangrener l’Internet aussi !

mercredi 12 octobre 2011

TÉLÉRAMA : « LIBERTÉ DE LA PRESSE PRIVÉE »

La politique, ce n’est pas ma tasse de thé ! Ni la politique ni tout ce qui l’entoure. Mais, je ne lui tourne pas le dos. Bien au contraire ! J’observe de loin pour essayer de comprendre, de pénétrer dans les méandres, combien sinueux, des manœuvres, des magouilles, des bluffs, de vrais faux-semblants qui lui sont inhérents. Sans succès sinon en subodorant un univers de combinards malpropres prêts à franchir les limites de l’immoral.
Des banalités, me diriez-vous, tout autant que cette devise dont on nous intoxique à longueur des journées, à longueur des mois, à longueur des années : « la démocratie française ». Vous l’avez deviné. Ne serait-il pas plus approprié de la définir comme « démocratie à la française » ?
La manipulation de la presse est l’un des lots avérés de cette démocratie bien de chez nous. On en a la certitude même s’il n’est pas toujours aisé de deviner comment se trament ses vérités arrangées ou encore comment se forgent ses chapes de plomb. Une certitude se dégage
néanmoins : en jetant le voile sur des anomalies de la société, les media français font défaut à leur rôle essentiel, celui qui consiste à exercer sa catharsis.

On s’imagine que, seuls, les intérêts de haute importance ou des personnalités en vue sont concernés par de telles manipulations médiatiques. Et bien non ! Elles touchent aussi des domaines anodins qui relèvent de la recherche plus ou moins scientifique ou encore des savants ou présumés tels. Récemment, le site protohistorique du Mont Bego, plus exactement le haut lieu qui se niche le long de son flanc, nommé bien à propos Vallée des Merveilles, m’a fourni l’occasion d’assister in vivo à ce processus du « musellement » de la presse. Expérience cocasse, s’il en est, qui mérite d’être partagée…
Le 20 juin dernier, j’ai été contactée par Sophie Cachon, jeune journaliste à Télérama, qui préparait « un numéro spécial PACA dont le sujet principal est la vallée des Merveilles ». Elle revenait tout juste du site où, à défaut de le visiter plus à fond, elle a recueilli des témoignages qu’elle devait entendre et surtout ceux qu’elle n’aurait pas dû entendre. Parmi ces derniers, les paradoxes inhérents aux recherches sur ce site et l’existence de mes travaux comme de mes déboires.
Au cours de notre long entretien la journaliste, pleine de cette verve que suscite la curiosité, chercha à compléter son information au sujet du site comme au sujet des situations peu communes qui s’y produisaient. Je fis de mon mieux pour essayer de lui faire entrevoir la complexité extraordinaire de ce joyau de notre patrimoine comme des fureurs qui s’y déchaînent et qui vont jusqu’à vandaliser ses vestiges anciens. Pour parfaire sa documentation Sophie Cachon emprunta mes publications et le film qui retrace mes longues investigations non sans promettre de les restituer dès la parution de l’article.
Dans un mouvement d’élan immaculé, la jeune femme déclara en guise de conclusion :
- Je mettrai en évidence et vos découvertes et vos difficultés.
Instruite par l’expérience, je tempérai son zèle en lui rappelant les entraves de notre presse.
- Aucun problème, la presse privée est plus libre, rétorqua notre journaliste avec conviction. Loin de se douter qu’elle ne tarderait pas à subir un « baptême de l’obéissance » inspiré par la soumission de la presse tout court…
L’article annoncé est paru dans Télérama du 13 juillet avec le titre « LES GRAFFS DU DIABLE, TELERAMA »
Sa teneur, à l’opposé de ce que Sophie Cachon envisageait d’écrire, fut décevante mais pas surprenante pour les initiés. Aucune considération originale sur le caractère insolite de cette cathédrale à ciel ouvert, aucune observation relevée sur son cadre non moins insolite. Notre journaliste se contente de reprendre des généralités maintes fois dites et redites. Se garde bien de mettre en évidence ce qui semble l’avoir impressionnée : cet imposant visage humain qui se détache sur un rocher pyramidal comme pour rayonner dans toute la vallée et qui désormais nargue aussi tous ces familiers du site qui passaient devant lui sans l’avoir remarqué. Et pour cause ! Transformant mon existence en inexistence, Sophie Cachon se devait de passer sous silence tout ce qui relevait de mes découvertes. Qu’importe la mise en valeur de notre patrimoine ! Quant à la rédaction de son article qui privilégie une série d’informations pratiques elle se rapproche à plus d’un titre de celles des guides du routard. Et les dépasse même : la description des randonneurs qui s’enveloppent dans leurs capes alors que la pluie s’abat sur les Merveilles fait figure de son point culminant jamais atteint par les auteurs des routards !
Celui qui, selon les propres dires de Sophie Cachon, a fait l’objet des critiques et des moqueries est transformé en héros, en « ponte » de la préhistoire française. Bref, à la suite de ses autres collègues, elle contribue à bâtir son culte. Voici qui nous fait comprendre à quel point notre jeune journaliste qui croyait à la liberté de la presse privée se trouva recadrée dans les plates-bandes de l’obéissance ! Et fermement ! Car en allant jusqu’à déclarer que M. de Lumley « continue de se rendre chaque été dans les alpages, où il supervise les équipes d'étudiants qui effectuent des relevés sous sa direction depuis… » elle livre à son lecteur, je le crains sciemment, une information qui est loin de correspondre à la réalité (cf. article sur ce blog en date du 24 août 2011).
Sophie Cachon « oublia » de m’envoyer son article, « oublia » aussi de me rendre les documents empruntés. Rien d’étonnant ! Au bout d’un certain temps, je fis appel à Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama, non sans lui faire part de quelques impressions sur l’article visé. Sa réponse fut brève mais édifiante :
« Dès son retour de vacances, je demande à Sophie Cachon (à laquelle je fais par ailleurs toute confiance pour la rédaction de son article, quand bien même vous aurait-il déplu) de vous restituer t vos documents ».
le cautionnement de sa supérieure laisse-t-il deviner que les « instructions » relatives à l’article de Sophie Cachon auraient bel et bien suivi la voie hiérarchique ? Processus coutumier auquel la presse privée ne semble pas échapper.