lundi 11 janvier 2010

La chape de plomb au-dessus de la France

La chape de plomb prend-elle un malin plaisir de se propager de plus en plus au-dessus de notre pays pour recouvrir au-delà des domaines considérés comme sensibles ceux qui, à première vue, paraissent anodins.
Voici qui semble être le cas dans les Alpes-maritimes, plus exactement dans la zone du Mercantour où les passages nuageux incessants se voient plombés par une chape désormais permanente ! Ses épaisseurs les plus denses enveloppant ce joyau de notre patrimoine qu’est le site protohistorique du Mont Bego.
Avec une obstination qui dans d’autres circonstances aurait forcé l’admiration, les autorités de ce département continuent à ignorer les vestiges précieux que nous livre d’année en année ce site. Pire, à les plonger dans le secret, comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat ou encore d’un crime. Il y en aurait un peut-être, celui de lèse majesté…Ou encore celui d’avoir fait coulé à flots les denniers de l’Etat sans chercher à savoir comment et en quelles directions ils se répandaient sur ces hautes montagnes. Préjudiciable autant à la recherche qu’au prestige d’un patrimoine européen car réduisant à l’inexistence des trésors anciens, cette situation perdure en laissant de marbre les autorités locales qui par ailleurs se targuent de veiller sur l’ordre et la bonne marche des choses. Auraient-elles oublié qu’un tel patrimoine appartient à l’humanité toute entière et ne doit pas être gérée à la manière d’une propriété privée ?
Dernier exemple et témoignage sans équivoque d’une telle proscription comme de la « liberté « de la presse. Le site du Mont Bego se trouvant sur le territoire de la commune de Tende, le maire de cette ville, par ailleurs un passionné de sa région et de son patrimoine, a pris contact en juillet dernier avec l’AFP pour faire connaître les dernières découvertes sur le site. Son interlocutrice, la journaliste Sophie Makris de l’AFP Nice se montra fort aimable et manifesta un intérêt non déguisé après avoir reçu la dépêche du Maire, riche en informations. Elle promit au Maire de reprendre contact avec lui dans les heures qui suivent ainsi qu’avec « la chercheuse » en vue de la rédaction de l’annonce.
Contact promis mais jamais réalisé ! Visiblement mal à l’aise, la journaliste se fit évanescente. Que dis-je ! Fuyante de manière maladroite et de ce fait éloquente.. Car des appels du Maire comme les miens furent sans succès : Sophie Makris, soit occupée, soit en ligne, soit absente soit souffrante, devint inaccessible. D’une voix embarrassée ses collègues, expliquaient qu’elle ne devait pas juger l’information intéressante.
Est-il permis de traiter un élu de manière aussi cavalière ?
Au mois de septembre j’apprenais que notre journaliste a été mutée à l’agence parisienne de l’AFP ! N’ayant obtenu aucun refus clair et net ni la moindre explication, je lui adressai alors une lettre récapitulant ces faits, plus insolites les une que les autres. Lui demandant également de confirmer ou infirmer mes dires.
Ma lettre ne fut pas honorée de réponse.
Qui ne dit rien consent, me chuchota alors la voix de la sagesse populaire de

Le souci de Christian ESTROSI de faire régner l’ordre aurait-il un caractère sélectif ?

Christian Estrosi fait part urbi et orbi de sa volonté de maintenir l’ordre et d’assurer à travers lui la bonne marche de notre société. La pays entier commente les mesures de sécurité qu’il a échafaudées dans ce but.
Préoccupé par sa région au premier chef il instaura même dans sa bonne ville de Nice un couvre feu sui generis visant les mineurs. La publicité donnée à cette mesure remua la France du nord au sud, de l’est à l’ouest. On chercha à savoir si d’autres villes devaient suivre l’exemple.
Expert en publicité, Christian Estrosi serait-il tout autant expert en mutisme ? A côté de l’ordre qu’il cherche à faire régner il semble jeter le voile sur certains désordres qui secouent son département. Pourtant ils sont connus de tous. Tels les vandalismes commis entre 1996 et 2002 dans une grotte de la Vallée des Merveilles ayant clairement pour but de faire disparaître quelques précieux vestiges anciens.
Certes, Christian Estrosi a des excuses. Exiger d’un homme que l’opinion publique qualifie de « motodidacte » d’apprécier à sa juste valeur un site archéologique c’est un peu comme si on exigeait d’un daltonien de distinguer les couleurs ! Toutefois l’homme politique aurait pu être avisé par les résultats d’expertise effectuée à la demande du Parquet de Nice.
Des raisons obscures contribuent-elles ici encore à répandre l’opacité ?

dimanche 10 janvier 2010

Fruit insolite de l’interdisciplinarité : un rêve de Carl Gustav Jung à la lumière des plus anciens textes indo-européens

Echapper au cloisonnement devrait être l’un des credo de la recherche scientifique. Passer d’un domaine à l’autre, relier des connaissances de disciplines diverses pour les éclairer mutuellement, comme le préconise en particulier Edgard Morin, n’est pas une démarche facile. De ce fait beaucoup de spécialistes la jugent osée et préfèrent se cantonner dans le cocon sécurisant de leur domaine propre que de s’aventurer sur les voies de synthèses résultant de connaissances diverses et multiples.
Dans son ouvrage Ma vie, le célèbre psychanalyste.C.G. Jung relate un rêve qu’il eut « en 1912, vers Noël ». Rêve insolite qui marqua le point de départ du processus qui devait le conduire vers « les profondeurs de l’inconscient » et dont il chercha veinement à élucider le sens.
Or, tout dans ce rêve, les circonstances dans lesquelles il a eu lieu, la période, le scénario correspond au vieux concept indo-européen relatif au passage d’un état à l’autre, voire à un nouveau départ.
Mon analyse de ce rêve à la lumière en particulier de données hittites du IIe millénaire avant J.-Ch. est désormais publiée dans Journal of Classical Studies Matica Srpska, tome 10 (2008) sous le titre « Autour d’un concept primordial »..