vendredi 20 mai 2016

A VEULES LES ROSES : LES ÉDILES SONT ILS TOMBÉS SUR LA TÊTE ?



Pendant le long week-end de l’Ascension la France entière a connu un avant-goût de l’été. Le soleil ayant enveloppé notre pays de ses rayons aussi généreux que chaleureux. Le village de Veules les Roses compris. Son petit fleuve, le plus court de l’Hexagone, animé par les canards, ses ruelles bordées de chaumières pittoresques et de demeures en grès, enfin  sa plage accueillante dont les vastes espaces sablonneux se dégagent à la faveur des marées basses accentuaient l’attrait généré par l’astre.
Sans surprise, cette parenthèse estivale avant l’heure inspira à plus d’un le désir de se rendre à Veules. Que dis-je ! Provoqua une ruée en sa direction : de visiteurs curieux et d’estivants précoces, impatients d’inaugurer les bains de mer.
Sans surprise, un tel mouvement annonça les difficultés à venir ou plutôt à se reproduire pendant les deux mois d’été (cf. notes du 14/04/14 et du 13/08/14). Difficultés qui n’ont pas alerté les édiles de la commune au point de mettre à profit la période hivernale pour chercher des solutions aux problèmes causés par ces envahisseurs sur quatre roues ou plus ! Pire ! Leur laxisme fait l’affaire de ces accros au volant pour qui la marche à pied devient une notion de plus en plus abstraite au point de tourniquer inlassablement dans l’espoir de trouver une place le plus près du front de mer plutôt que de déposer leur véhicule dans les parkings à peine éloignés. Par malheur, le même rejet de la marche envahit également des conducteurs de camping-cars qui n’hésitent pas à s’aventurer dans les ruelles du village, rétrécies d’avantage encore par des véhicules mal garés. Il en résulte une pollution et des nuisances sonores, comparables à celles que connaissent les grandes villes aux heures de pointe, des cabossages aussi sans parler de piétons qui ont souvent du mal à se frayer un chemin. Un accident grave sera-t-il le prix à payer pour sortir les édiles veulais de leur torpeur et les inciter à prendre des mesures qui s’imposent pour mettre fin à ce capharnaüm. En attendant, ils se tapissent chez eux : au lieu de l’observer sur le vif afin d’en tirer des leçons, ils préfèrent ménager leurs regards.
Commenceront-ils par indiquer clairement les stationnements interdits ? A ce titre le chemin Camille Marchand offre un exemple flagrant : il mène vers le cimetière et permet plus haut d’accéder au village ou d’en sortir. Aucune interdiction de stationner ne figure sur ce chemin souvent emprunté car à double sens ! Des colonnes de voitures, garées en toute liberté (cf. photo), empêchent la circulation dans les deux sens, les uns reculent, les autres avancent alors que, pris en tenaille entre les deux, les piétons qui se rendent au cimetière risquent de rejoindre leurs chers défunts avant même d’être arrivés à leur dernière demeure !



La petite commune de Veules les Roses étant un reflet fidèle des situations hexagonales, les copains et les coquins y bénéficient de privilèges parfois inadmissibles et en tout cas inaccessibles à ceux qui ne sont pas inscrits dans de bonnes tablettes. Ainsi, dans la rue principale qui relie l’intérieur des terres à la mer, jadis conforme, à présent grandement inadaptée aux flux incessants de véhicules de toutes dimensions, se produit cette année le même état des choses qui frise l’absurde et dépasse en tout cas la raison (cf. note du 13 août 2014)! Cela majoré, en prime, un abus nouveau…
A l’endroit précis où cette rue, étroite par définition, accuse un rétrécissement et pour cette raison possède le trottoir d’un seul côté, on autorisa l’étendue d’un café restaurant sur la voie publique : sa terrasse en bois annexe désormais un bout de la rue réservée à la circulation alors que la communication entre l’intérieur et l’extérieur du local obstrue une partie de l’unique trottoir (cf. photos)!

 Pain béni pour les automobilistes peu scrupuleux, ils n’hésitent pas à se garer dans la zone interdite qui figure dans l’alignement de la terrasse (cf. mêmes photos) ! Le tout forme un goulot d’étranglement où les piétons se bousculent entre les voitures lesquelles frôlent en même temps les consommateurs.
Un goulot qui se transforme en passage de croix pour les parents avec poussettes et surtout pour des handicapés, les deux étant obligés d’emprunter la partie médiane, réservée à la circulation, cf. photo).

Qu’à cela ne tienne ! Le souci de rentabilité ou l’appat du gain étant ce qu’il est, on innova encore cette année en mordant sur le trottoir. Les tables qui y sont installées réduisent de moitié sa largeur totale qui ne dépasse pas 130 cm. Nouvelle source de bousculades (cf. photo) car les piétons, dont c’est l’unique passage réservé, se heurtent inévitablement à ces tables non sans se frotter contre les consommateurs qui leur lancent un œil torve ! Normal ! Au regard de ces dégustateurs innocents il s’agit d’intrus abusifs dans ce qui prend la tournure d’un espace privatif…

On cherche à comprendre la tolérance de la municipalité d’une situation au mieux saugrenue au pire périlleuse ? Les gérants du local en question enrichissent-ils les caisses de la mairie en louant un espace de la voie publique ? Ou bien jouissent-ils d’une situation privilégiée ? Quid du propriétaire des murs ? Bénéficie-t-il de passe-droits qui dépassent le commun des mortels ?
Mais non, mais non ! Les édiles veulais ont trouvé un avantage de cette terrasse au milieu de la rue. Puisqu’on patauge dans l’absurde, citons le : elle ralentit la vitesse des voitures ! Comme si cette rue étroite et à circulation dense offrait les conditions propices pour s’escrimer à imiter les prouesses d’un Fangio !

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