La plage de Veules les Roses dont les charmes et les
attraits ne sont plus à prouver, possède son fleuron devenu au fil des ans son
emblème : son estacade. Cette construction en bois qui date des années 1950
se dresse avec majesté au-dessus de la mer en profilant les contours
élégants, est devenue comme un point de mire. On s’y rend à divers titres :
pour admirer au loin les mouvements de l’astre, ses plongeons dans la mer lors de ses couchers tout en observant
la mer sous ses pieds et en écoutant
les vagues qui viennent s’écraser contre ses poteaux en bois. On s’y
rend pour pêcher à la ligne. On s’y rend pour plonger dans la mer lorsqu’elle
est haute. Sans parler d' amoureux aux penchants romantiques. Bref, tout ceci
fait de l’estacade un lieu convivial. Et … un concurrent sérieux, voire dangereux, au front de mer version nouvelle, réalisé au prix des
efforts et d’un coût pharaoniques. Réalisation qui débouche sur les cascades fâcheusement artificielles de la Veules et combien polluantes pour les baigneurs…
Quand la mer se retire et dévoile les dessous de l'estacade, un triste spectacle envahit alors la plage : le délabrement de la boiserie qui constitue sa base vous cause un pincement au cœur et vous fait froid dans le dos ! La chère estacade passera-t-elle à la trappe comme tant de bonnes choses qui constituaient le bonheur du village ? Qui sera entraîné dans la mer au moment de sa chute ? Les rafistolages qui visent à parer à son usure ne laissent pas de place à l'espoir…
La dernière parution de la "feuille de choux" intitulée "Veules infos" fait état, paraît-il, du besoin de "consolidation" de l'estacade. Pour des raisons qu'on cherche à comprendre ce numéro n'a pas été distribué à tous les habitants de Veules comme il se doit. Seuls, de rares élus semblent avoir eu le privilège de promener leurs regards sur ses pages où les horaires divers rivalisent avantageusement avec les éditos du Maire….
Quand la mer se retire et dévoile les dessous de l'estacade, un triste spectacle envahit alors la plage : le délabrement de la boiserie qui constitue sa base vous cause un pincement au cœur et vous fait froid dans le dos ! La chère estacade passera-t-elle à la trappe comme tant de bonnes choses qui constituaient le bonheur du village ? Qui sera entraîné dans la mer au moment de sa chute ? Les rafistolages qui visent à parer à son usure ne laissent pas de place à l'espoir…
La dernière parution de la "feuille de choux" intitulée "Veules infos" fait état, paraît-il, du besoin de "consolidation" de l'estacade. Pour des raisons qu'on cherche à comprendre ce numéro n'a pas été distribué à tous les habitants de Veules comme il se doit. Seuls, de rares élus semblent avoir eu le privilège de promener leurs regards sur ses pages où les horaires divers rivalisent avantageusement avec les éditos du Maire….
Ces dégradations seraient-elles à l’image de la décrépitude que connaît le village tout entier ? L’année
dernière les Veulais assistaient, le cœur gros, à la disparition de leur Maison
de la Presse. Ce petit rayon de culture et aussi centre d’une animation plus ou
moins littéraire qui faisait face à l’église est désormais remplacé par
… une agence immobilière. Avec la bénédiction de la municipalité qui avait
pourtant et l’autorité et les moyens de sauver ce noyau destiné à éveiller les esprits.
A présent, c’est la poste de
Veules qui se trouverait sur la sellette. Institution grandement reconnue
d’utilité publique mais qui revêt un caractère précieux dans tout village
peuplé en majotié par des seniors dépourvus de moyens de transports. Sans
parler de touristes, de plus en plus nombreux, qui y font la queue en pleine
saison.
Ici encore, le maire de
Veules ne semble pas prêt à endosser la tenue d’un preux chevalier pour défendre sa poste. Serait-ce plutôt
le contraire ? L’attitude de l’unique élu qui s’est aventuré à la
manifestation pour la sauvegarde de la poste le laisserait supposer : l'élu en question aurait préféré s’éclipser au moment où le reporter du journal local s’apprêtait à prendre une photo.
Des lustres auparavant les
animations favorisées par le cadre exceptionnel de Veules, inspirées par ses
décors comparables à de scènes de théâtre y égayaient la vie, insufflaient le
dynamisme à ses habitants comme a
ses touristes. Elles se font de plus en plus rares. Pire, cèdent la place à des
perturbations dues à une circulation
si mal réglée et ouvrant la porte à des dangers.
Une interrogation taraude mon
esprit : dans quelle mesure notre édile porte-t-il encore un intérêt à son
village et à ses administrés depuis qu’il croit avoir acquis
l’immortalité en recourant à la démesure ?
Le front de mer, réalisé à un prix exorbitant, au milieu duquel les plantations
coûteuses, fouettées par les vents, se flétrissent, se meurent comme pour
refléter les flammes d’un village
qui sont en train de s’éteindre …
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