Depuis qu’il a marqué d’une
empreinte très personnelle le front de mer (voir note plus haut, 20 Juillet
2013) le maire de Veules les Roses est sur un petit nuage. Que dis-je, sur un
grand nuage ! Comme tous ceux qui ont la conviction d’avoir assuré leur
immortalité grâce à la réalisation d’une œuvre, notre maire navigue dans les
hautes sphères. Ne se lasse pas d’inaugurer, de célébrer le nouvel aménagement
du front de mer qui exigea des travaux pharaoniques dont le coût, en cette
période de crise, paraît tout aussi pharaonique. On convie le beau monde, on
festoie, on va même jusqu’à pratiquer panem et circenses pour le bon peuple. L’événement
est de taille il mérite des fastes à sa taille.
L’effet euphorisant du cadre
qu’il a inspiré va-t-il jusqu’à
brouiller le regard du maire sur les néfastes du front de mer, jusqu’à
lui faire oublier ses
engagements ?
De ne point tenir compte des
rudesses du climat que son nouveau look est loin d’avoir atténuées ? Pour dégager
l’horizon, les étales de pêcheurs et de marchands de coquillages furent
déplacés à un endroit plus discret mais d’avantage encore à la merci des
éléments. Dès le mois de juillet 2013 ces étales devaient être pourvus de
stores protecteurs. Voici une intention louable de notre maire mais qui, hélas,
demeure jusqu’à ce jour à l’état d’intention ! L’euphorie aurait-elle des
effets assourdissants au point de ne pas entendre plaintes et protestations des
intéressés ? Aurait-elle anesthésié le maire jusqu’à de le rendre
insensible aux néfastes climatiques qu’ils subissent ?
Et que diraient les plantes à qui
on confia la tâche d’orner les bords de la Veules dégagée ? Et bien, on
aurait entendu des cris au secours afin qu’on les préserve d’une mort lente
sous les coups de vent ou encore sous les boues que charrie la Veules après les
intempéries et les déverse avec générosité sur ses alentours verdoyants.
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