La chape de plomb prend-elle un malin plaisir de se propager de plus en plus au-dessus de notre pays pour recouvrir au-delà des domaines considérés comme sensibles ceux qui, à première vue, paraissent anodins.
Voici qui semble être le cas dans les Alpes-maritimes, plus exactement dans la zone du Mercantour où les passages nuageux incessants se voient plombés par une chape désormais permanente ! Ses épaisseurs les plus denses enveloppant ce joyau de notre patrimoine qu’est le site protohistorique du Mont Bego.
Avec une obstination qui dans d’autres circonstances aurait forcé l’admiration, les autorités de ce département continuent à ignorer les vestiges précieux que nous livre d’année en année ce site. Pire, à les plonger dans le secret, comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat ou encore d’un crime. Il y en aurait un peut-être, celui de lèse majesté…Ou encore celui d’avoir fait coulé à flots les denniers de l’Etat sans chercher à savoir comment et en quelles directions ils se répandaient sur ces hautes montagnes. Préjudiciable autant à la recherche qu’au prestige d’un patrimoine européen car réduisant à l’inexistence des trésors anciens, cette situation perdure en laissant de marbre les autorités locales qui par ailleurs se targuent de veiller sur l’ordre et la bonne marche des choses. Auraient-elles oublié qu’un tel patrimoine appartient à l’humanité toute entière et ne doit pas être gérée à la manière d’une propriété privée ?
Dernier exemple et témoignage sans équivoque d’une telle proscription comme de la « liberté « de la presse. Le site du Mont Bego se trouvant sur le territoire de la commune de Tende, le maire de cette ville, par ailleurs un passionné de sa région et de son patrimoine, a pris contact en juillet dernier avec l’AFP pour faire connaître les dernières découvertes sur le site. Son interlocutrice, la journaliste Sophie Makris de l’AFP Nice se montra fort aimable et manifesta un intérêt non déguisé après avoir reçu la dépêche du Maire, riche en informations. Elle promit au Maire de reprendre contact avec lui dans les heures qui suivent ainsi qu’avec « la chercheuse » en vue de la rédaction de l’annonce.
Contact promis mais jamais réalisé ! Visiblement mal à l’aise, la journaliste se fit évanescente. Que dis-je ! Fuyante de manière maladroite et de ce fait éloquente.. Car des appels du Maire comme les miens furent sans succès : Sophie Makris, soit occupée, soit en ligne, soit absente soit souffrante, devint inaccessible. D’une voix embarrassée ses collègues, expliquaient qu’elle ne devait pas juger l’information intéressante.
Est-il permis de traiter un élu de manière aussi cavalière ?
Au mois de septembre j’apprenais que notre journaliste a été mutée à l’agence parisienne de l’AFP ! N’ayant obtenu aucun refus clair et net ni la moindre explication, je lui adressai alors une lettre récapitulant ces faits, plus insolites les une que les autres. Lui demandant également de confirmer ou infirmer mes dires.
Ma lettre ne fut pas honorée de réponse.
Qui ne dit rien consent, me chuchota alors la voix de la sagesse populaire de
lundi 11 janvier 2010
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