dimanche 28 juillet 2013

MAIRE DE VEULES LES ROSES : INTIATIVE « PHARAONIQUE »

Il est en fait bien connu : chacun de nos présidents a voulu marquer, immortaliser, la période de son pouvoir avec une création grandiose .: A Pompidou Beaubourg, à Mitterrand la Très Grande Bibliothèque, à Chirac le Musée des arts premiers… Les municipales avançant à grands pas, le maire de Veules les Roses s’est empressé à réaliser le projet qu’il caressait de longue date : donner son cachet au front de mer.. Rendre visible la dernière partie du cours de la Veules, ce plus petit fleuve de France, jusqu’alors dissimulé sous un parking. En soi, l’idée se justifie, mérite d’être saluée. Mais c’est la propension à la grandomanie qui accompagne ce dégagement qui choque ! Choque d’autant plus en période de crise que nous traversons et où chaque sou est précieux pour améliorer des situations ou des états précaires. Situations et états qui s’ajoutent sans cesse les uns aux autres… Qu’importe ! Pour celui que certains de ses administrés surnomment « Roudoudou Ier », seul le spectaculaire compte. Fut-il d’un goût discutable. Autour de la Veules, désormais dégagée avant de se jeter en cascade dans la mer, un vaste terrain fut réquisitionné, creusé, aménagé à grands frais dans un style qui se veut au top du fastueux. Sur ce vaste terrain ayant pour but d’offrir un moment de délectation au bon peuple, seuls, trois bancs se battent en duel, le reste de la surface étant recouvert, voire, obstrué par un simulacre de roches éparpillées. Résultat : les visiteurs qui s’y engloutissent pique-niquent par terre. Observatrice attentive ou esprit mal tourné, toujours est-il que l’aspect de cette cavité m’évoque un vagin géant et béant. ! Et, à la voracité d’une mante religieuse. Car il dévore inlassablement sa « garniture » ! La végétation qui l’encadre, susceptible de contribuer à l’éclat, dépérit sans cesse comme rongée par sa matrice. On a beau la soigner, la changer dans les cas désespérés, rien n’y fait ! Aux cascades de la Veules, s’associent désormais - dans une harmonie fâcheuse - des cascades de dépenses …

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