Peut-on deviner ce qui s’est dressé entre l’humeur de M. le Maire et celle de la mer ? Difficile sinon impossible ! Car il s’agit d’un tapis volant, hélas, pas celui des mages orientaux qui fait rêver les jeunes et les moins jeunes. C’est un tapis bien plus prosaïque de M. Le Maire de Veules qui se met à voler non pas pour le bercer dans ses illusions mais pour le heurter à une adversité indomptable : les caprices de la mer !
Après la tentative de séduction avec ses décors qui se veulent artistiques, Jean-Claude Claire cherche à faciliter l’accès à la mer à ceux dont la mobilité est réduite comme à tous ceux dont les pieds fragiles ne résistent pas aux aspérités des galets. Intention louable aussitôt mise à exécution afin d’inaugurer en beauté la saison des baignades. Un chemin en caoutchouc noir fut déroulé depuis l’esplanade du front de mer pour atteindre l’estran à marée basse. Les oscillations de la mer étant ce qu‘elles sont, à marée haute notre descente se trouve inévitablement noyée dans les profondeurs des eaux.. Une couche de sable fut déversée au préalable pour servir de lit à ce passage tapissé alors que les pneus, bétonnés pour l’occasion, furent disposés tout au long afin d’assurer sa fixation.
Installation ingénieuse s’il en est qui remplissait de satisfaction notre Maire et de joie les premiers plagistes. Les tout premiers, dirai-je ! Car, face à cette bonne humeur généralisée la mer ne tarda pas à manifester la sienne! Une grosse ire sous forme de tempête qui envoûta le tapis au point de lui donner des ailes, fit rouler les pneus fixateurs et rendit les sables plus mouvants que jamais…
À sa guise, la mer transforma le vertueux dispositif, étala le tapis parallèlement à son bord, assembla les pneus fixateurs en tas et laissa les sables flotter au gré des vents.
À défaut d’un accès sans douleur, les plagistes auront désormais à mettre en branle leurs cellules grises afin de percer le mystère de cette mise en scène insolite.
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1 commentaire:
Voila comment, avec toutes les bonnes intentions du monde, on en arrive à donner à une plage l'allure d'une décharge. Il n'y a qu'à Veules que l'on peut désormais bronzer entre des pneus et des langues de caoutchouc!
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