lundi 27 avril 2015

MAIRE DE VEULES LES ROSES : UN « FANTÔMAS » QUI DISTILLE SES VOLONTÉS DE L’OMBRE ET AGITE LE DRAPEAU ROUGE EN GUISE D’ÉPÉE ?


Qu’on soit riverain qui sillonne le village pour vaquer à  ses occupations, qu’on soit  touriste curieux qui arpente ses ruelles ou qu’on revête la peau de Diogène pour fouiner dans les coins et recoins avec sa lanterne, on n’apercevra pas le maire de Veules les Roses. « Fantômas » ou édile fantomatique,  se tapit. Prendre le pouls du village, aller à la rencontre de ses administrés, contrôler les bons fonctionnements, n’est pas dans ses habitudes.  Le plaisir de promener son regard sur les attraits du village, sur les couchers de soleil non plus. Les bains de mer ne sont pas son fort. Ou, plutôt, il les ignore. En période estivale, où la présence du maire s’impose, il déserte le village (voir note du 22/08/10). Pour se chauffer … au soleil du Midi.

Fort heureusement, il n’hésite pas à montrer le bout de son nez à la presse. A ses photographes non plus. Grâce à elle, les veulais sont rassurés, si toutefois ils s’inquiètent : leur maire se porte bien. Il y a aussi la « feuille de choux » éditée par la mairie où il énonce des promesses, prêche la bonne parole : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un peu dans l’esprit de la chanson  « Tout va très bien, madame la marquise… ».

Ces jours-ci, le verdict du ministère de la santé vient de tomber ! Repris par la presse nationale et régionale. L’unique drapeau rouge sur la côte cauchoise flotte à  Veules les Roses. « Plage à  éviter », reprend la presse en cheur. Le danger de la fermeture plane au-dessus de notre plage : les administrateurs européens ne risquent pas de se laisser manipuler comme les administrés du « Fantômas ».

Voici qui suffit à étrangler ce beau village dont l’économie repose pour une bonne part sur le tourisme. Accessoirement à pénaliser des veulais qui, contrairement à leur édile, éprouvent un grand plaisir de se tremper dans la mer.

Voyons l’essentiel de la note ministérielle :



« Quant à Veules-les-Roses (582 habitants et environ 1.600 en saison estivale) et où il a beaucoup plu durant l’été dernier la situation reste préoccupante. ».


L’argument de la pluie évoqué par le ministère et par certains media est absurde ! Ces précipitations ne réservent pas leurs faveurs à Veules les Roses uniquement, elles arrosent en général toute la côte ou du moins l’une de ses parties. Curieusement, elles ne polluent qu’une seule plage, celle de Veules les Roses. A cet argument, notre "Fntômas" n'hésite pas à ajouter un autre, à friser le ridicule : les crottes de chiens ( F 3, 24/04/15) !
La même note incrimine aussi :

« Malgré de lourds investissements, dont une station d’épuration aux dernières normes, deux pics de pollution ont été constatés en 2014 sur la plage centrale. Le problème quasiment historique a été en partie identifié. Il vient en partie du petit fleuve côtier La Veules dont l’embouchure est au cœur de la commune et dont la partie aval est très urbanisée. »

Nous y sommes ! Pour quelle raison la station d’épuration ne fonctionne pas correctement ? Voici une question à poser  au maire. Veiller sur sa bonne marche est-ce bien son devoir ?

Venons en à  la Veules. Certes, elle a toujours été source de pollution. Mais la situation s’est aggravée sensiblement depuis que notre « Fantômas » a réalisé des aménagements pharaoniques et combien coûteux du front de mer (voir notes des 28/07 et 1/1213). Pour remédier à ce problème, les générations précédentes ont agi avec pertinence : on a installé à l’embouchure de la Veules un épi, voire une buse. Cette conduite, longue de plusieurs dizaines de mètres, recueillait les eaux du fleuve, stimulait leur débit, les rejetait au loin et en ligne droite.
Notre « Fantômas » épouse, hélas, l’esprit de notre temps. Celui qui privilégie le paraître à l’être. Afin de soigner le « look » des cascades, combien artificielles, de la Veules (qui ont déjà posé de sérieux problèmes, voir note du 15/02/14), il a supprimé ces installations salutaires. Et les conséquences ne se sont pas fait attendre. Après avoir déversé ses eaux dans la mer, la Veules prend la liberté de les promener à sa guise. Par malheur, elle a un penchant pour l’est ! Aussi, comme le montrent les photos ci-dessous, ses eaux se répandent le long du centre de la plage et atteignent même l’estacade. Bref, nos zélés baigneurs plongent autant dans la mer que dans les eaux polluées de la Veules.
Afin d' éviter la catastrophe définitive, à  savoir la fermeture de la plage, le bon peuple de Veules les Rose va solliciter une réunion avec le maire. Pour prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent. Sera-t-il toujours aussi fantomatique ? Ignorera-t-il une fois de plus le sage adage des vieux Romains : vox populi – vox dei  : « la voix du peuple est la voix de dieu ». Car le bon peuple de Veules est très motivé, pour sauver sa plage il est prêt à  la révolte.